L'art du bronze
- Nos fondeurs d'art sont labellisés "Excellence des savoir-faire - Entreprise du patrimoine vivant" par l'Etat français.
- Nos bronzes sont entièrement fait à la main, signés, numérotés et limités à 12 exemplaires dans le monde, et conformes au code de déontologie
- Chaque bronze est légalement reconnu comme oeuvre d'art originale sur le Marché de l'Art
La réalisation d'un bronze d'art original en 7 étapes et autant de métiers
Crédit photos: Olivier Barrois
Au départ, l’œuvre de l'artiste...
L’œuvre originale de l’artiste qui va servir à élaborer un bronze d’art peut être de divers matériaux (terre crue ou cuite, marbre ou autre pierre, plâtre, fer, bois, etc).
L'artiste doit ensuite s'impliquer tout au long du processus d'élaboration de l'épreuve en bronze en collaboration avec les spécialistes des différents métiers du fondeur d'art, pour ce qui concerne la créativité et le potentiel expressif de son oeuvre.
Le moulage
Le moulage s’effectue à partir de l’œuvre originale de l’artiste.
Pour cela on utilise de l’élastomère qui appliqué sur l’œuvre permet de prendre une empreinte de cette dernière en négatif.
Les détails les plus fins de l’œuvre originale doivent être captés.
C’est de la qualité de réalisation du moulage que va dépendre le résultat final.
C’est grâce à ce moulage que l’on va pouvoir réaliser un positif en cire.
La cire
A partir du moule, on réalise un positif en cire : une première couche dite « d’impression » est appliquée sur chaque partie du moule avec une cire liquide teintée.
Le moule est ensuite assemblé et rempli de cire liquide incolore, celle-ci donnera l’épaisseur du futur métal.
Pour chaque tirage numéroté de bronze, il faut au préalable réaliser un tirage en cire (avec le procédé de fonte « à cire perdue »).
On applique le numéro de tirage sur la cire.
Assemblage- Cuisson de la cire
Les positifs en cire d’une ou plusieurs œuvres sont montés en grappe, puis vont être enrobés de plâtre réfractaire dans un fût cylindrique et placés dans l’étuve pour une cuisson au four pendant plusieurs jours, afin de permettre l’évacuation de la cire (technique dite « fonte à la cire perdue »).
L'évacuation de la cire s'effectue par les canalisations , appelées évents et alimentations, savamment placées dans la grappe d'assemblage en cire afin d'optimiser l'écoulement de la cire fondue par gravité.
Le vide qui remplace ainsi la cire correspond exactement à la forme de la future sculpture en bronze. Pour se faire, ce vide sera ensuite rempli par le bronze en fusion.
La fonte
Le bronze en fusion est constitué d'un mélange dosé de cuivre, d'étain et de zinc porté à haute température. Il est coulé dans le fut cylindrique qui sert de moule.
Le bronze prend la place du vide.
Le lendemain de la coulée, on extrait les bronzes bruts de fonderie qui sont encore en grappe.
Le ciselage-montage
Une fois fondue, la pièce revient de la fonderie dans les ateliers sous la forme du brut de fonderie.
C’est à ce moment là que le ciseleur-monteur sur bronze intervient.
C’est par ces étapes de finitions que ce dernier va donner au bronze l’aspect de l’œuvre originale en lui offrant un effet de matière par le ponçage et le ciselage.
Il est également amené à procéder à des opérations de brossage et de soudure et parfois de montage si l'oeuvre a été moulée en plusieurs morceaux.
Le ciseleur rend la vie et l’âme de l’œuvre.
La patine
C'est la patine qui va donner sa couleur au bronze.
Elle consiste à provoquer une oxydation du bronze par réaction thermique et chimique.
Pour cela on monte le bronze en température à l’aide d’un chalumeau et on applique différents produits chimiques.
En fonction des produits que l’on va utiliser on va obtenir une teinte différente.
C’est la patine qui donne sa magie au bronze avec sa transparence. La patine n’est pas une peinture.
S'agissant d'un travail créatif et manuel, deux épreuves en bronze numérotées d'une même œuvre ne sont pas strictement identiques. Elles peuvent même être sciemment différentes selon les choix de patine décidés par l'artiste.
Code de déontologie des fondeurs d'art
Défini par les fondeurs d’art adhérents au Syndicat Général des Fondeurs de France (1), avec le concours :
- Du Syndicat des Sculpteurs
- De la Chambre Nationale des Commissaires Priseurs
- Du Comité des Galeries d’Art, et approuvé par ces 4 organisations professionnelles.
(1) dénommé LES FONDEURS DE FRANCE depuis le 20 avril 2000.
PRINCIPE
Toute oeuvre d’art obtenue par Fonderie, quel que soit l’alliage métallique utilisé, doit obligatoirement comporter inscrits dans l’épaisseur du métal, de façon indélébile et normalement visible les marquages suivants :
- La signature du sculpteur (éventuellement suivie, s’il le demande, de la date de création de son oeuvre)
- Le numéro de l’épreuve
- La marque du fondeur, ou sa signature
- Le millésime de l’année de la fonte (en quatre chiffres)
APPELLATIONS
Toute oeuvre d’art obtenue par Fonderie peut être produite :
- Soit sous l’appellation d’ « ORIGINAL »
- Soit sous celle de « MULTIPLE »
- Soit sous celle de « PIÈCE UNIQUE »
Ce choix dépend de l’Artiste. Il doit être déterminé avant la réalisation de la première pièce, et il est irrévocable.
"ORIGINAL"
Lorsqu’elle est produite sous l’appellation d’ « ORIGINAL », toute oeuvre d’art en alliage métallique fondu ne peut être réalisée, selon la réglementation actuelle, qu’au nombre maximum de 12 exemplaires, même si la composition ou la couleur de l’alliage utilisée ne sont pas les mêmes pour chacune des 12 pièces.
Parmi ces originaux, quatre, appelés « Épreuves d’Artiste », doivent être numérotés EA I/IV, EA II/IV, EA III/IV, EA IV/IV en chiffres romains, les 8 autres seront numérotés 1/8, 2/8 etc, en chiffres arabes. Les fondeurs s’interdisent tout autre marquage et notamment O, plusieurs O, HC, etc.
Il est possible par contre de produire un nombre d’originaux inférieur à 12, le choix de ce nombre devant alors être déterminé, de façon irrévocable, par l’artiste, avant la première fonte. La limitation du nombre d’épreuves originales n’affecte que les 8 oeuvres numérotées en chiffres arabes, et n’exclut pas la réalisation des 4 épreuves d’artistes.
Lorsque la quantité, prédéterminée par l’artiste, est atteinte, elle ne peut en aucun cas être dépassée.
"MULTIPLE"
Lorsque l’artiste décide dès la première fonte d’éditer son oeuvre sous forme de « multiples », ceux-ci seront numérotés dès l’original 1 (puis 2, puis 3, etc.) sur le nombre de multiples déterminés par l’artiste (par exemple 1/100 ou 1/300 etc.).
Comme pour les originaux, une fois atteint le tirage de la quantité prédéterminée (100/100 ou 300/300), aucun autre tirage ne sera possible, même si la couleur ou la composition des alliages utilisés ne sont pas les mêmes pour l’ensemble de la série.
En cas de tirage d’une oeuvre sous forme de « multiples », il n’y a ni originaux ni épreuves d’artiste.
"PIÈCE UNIQUE"
Lorsqu’une oeuvre aura été coulée en un seul exemplaire, par exemple à partir d’une cire directement réalisée par l’artiste, elle sera marquée « PU » (Pièce Unique) avec la précision, le cas échéant « Cire directe ».
Cette oeuvre particulière ne pourra faire l’objet d’aucune épreuve d’artiste ni évidemment de multiples.
DIVERS
Modèle
Lorsqu’une pièce doit servir de « MODÈLE », elle portera cette indication avec, éventuellement la mention de la technique utilisée (par exemple : modèle cire directe suivie de : nom du sculpteur, EA I/IV, nom du fondeur, année de la fonte).
Les « MODÈLES » font partie de la série des quatre épreuves d’artiste, et numérotés comme indiqué ci-dessus.
Refus
Toute oeuvre d’art refusée par l’artiste doit être détruite par le fondeur. Si cela n’a pu être fait en présence de l’artiste, le fondeur devra en justifier.
Bronze d’art
Selon les termes de la Loi du 8 mars 1935 publiée au Journal Officiel du 10 mars 1935, les objets d’art fabriqués et vendus sous la dénomination de « bronze d’art », doivent obligatoirement être fabriqués à partir d’un alliage métallique, dans lequel le cuivre entre dans une proportion qui ne peut pas être inférieure à 65 % du poids total de l’objet manufacturé.
Reproduction
La reproduction d’oeuvre d’art est régie par les Articles 8 et 9 du Décret du 3 mars 1981 sur la répression des fraudes.
Toute reproduction exécutée conformément aux dispositions de ce Décret devra obligatoirement comporter, de façon visible, lisible et indélébile, sur une partie apparente de la pièce, la mention « REPRODUCTION », suivie du millésime de la fonte en 4 chiffres.
REFERENCES
Textes relatifs aux œuvres d’art :
- Loi du 11 mars 1957 relative à la propriété littéraire et artistique (J.O. du 14 mars 1957)(2).
- Article 71 de l’Annexe III du Code Général des Impôts (3).
- Décret 81-255 du 3 mars 1981, Articles 8 et 9, sur la répression des fraudes (J.O. du 20 mars 1981 page 825).
- Instruction n° 75-223 du 6 mai 1975 de l’administration des douanes (B.O.D. n° 3117).
- Décret n° 91-1326 du 23 décembre 1991 (J.O. du 31.12.91 page 43) (4).
(2) intégrée au Code de la propriété intellectuelle (articles L 111-1 et suivants)
(3) texte applicable au 31 mars 2005 : article 98 A, II de l?Annexe III du Code général des impôts
(4) texte applicable au 31 mars 2005 : décret n° 95-172 du 17 février 1995 (J.O. du 19.2.95 page 2731)
ENGAGEMENT
Tous les membres des organisations professionnelles signataires du présent document s’engagent formellement à l’appliquer. Document signé à Paris, au siège du Syndicat Général des Fondeurs de France, le 18 novembre 1993.
Pour le Syndicat Général des Fondeurs de France, Le Président, Jean MASLARD
Pour le Syndicat des Sculpteurs, Le Président, Benoît COIGNARD
Pour la Chambre Nationale des Commissaires Priseurs, Le Président, Yannick GUILLOU
Pour le Comité des Galeries d’Art, Le Président, Michel DAUBERVILLE